Innovation vs maintenance

 

L’innovation se fait-elle au détriment de « la maintenance » ?

“changer notre approche de la vulnérabilité du monde matériel, non plus comme quelque chose que l’on doit éviter, rejeter ou réparer, mais comme quelque chose que nous devons penser de manière responsable”.

Oui. Prendre en compte notre responsabilité nécessite bel et bien de penser l’innovation autrement.

http://internetactu.blog.lemonde.fr/2016/04/23/linnovation-se-fait-elle-au-detriment-de-la-maintenance/

Transformation digitale : prière de ne pas oublier les cols bleus

 

Transformation digitale : prière de ne pas oublier les cols bleus

«Le digital y a transformé les process, les opérations, la prise de décision et in fine le rôle et la mission des hommes de terrain». Par Bertrand Duperrin, expert Frenchweb.

Trop souvent dans l’entreprise la transformation digitale reste une affaire de cols blancs et cela à deux niveaux. Tout d’abord elle est pensée par des cols blancs et, ensuite, elle est faite à destination des cols blancs. Mon propos récent sur l’intranet et la digital workplace n’est en fait que l’illustration d’un problème beaucoup plus vaste.

La transformation digitale entre idées reçues et frilosité.

 

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Relations de travail BIT

“Remettre l entreprise au travail”

L’impact de la financiarisation de l’économie sur les entreprises et plus particulièrement sur les relations de travail – Synthèse

Par Olivier FAVEREAU, Professeur émérite de sciences économiques, Université Paris Ouest-Nanterre La Défense & Collège des Bernardins

Du panorama étudié par M. Favereau se dégage une déconstruction « fractale » du néo-libéralisme, similaire aux trois niveaux, macro-économique, managérial, et anthropologique : l’économie réelle est gouvernée par la finance / l’entreprise est gouvernée par la société de capitaux / la personne est gouvernée par l’homo economicus.

Ce diagnostic suggère que le seul niveau d’intervention jouable dans un horizon raisonnable est le niveau intermédiaire de l’entreprise (en droit : de la société). On peut donc distinguer d’abord deux scénarios de sortie de la financiarisation, cette double marchandisation (finance , travail) : l’un par rejet frontal du pouvoir de la finance et reconsolidation et rénovation du Rapport Salarial Fordiste, l’autre par acceptation / dépassement / encadrement du système actuel. On peut aussi ne pas vouloir s’imposer un contenu a priori de l’avenir souhaité – et proposer une procédure d’imagination collective de l’inconnu désirable : ce troisième scénario consisterait à s’appuyer sur la généralisation en Europe du système germano-scandinave de co- détermination (représentation équilibrée des salariés et des actionnaires au conseil d’administration ou de surveillance des sociétés anonymes), pour en premier lieu, réinventer l’entreprise à partir du travail, en second lieu réinventer le politique à partir de l’entreprise. En effet, une entreprise ainsi re-légitimée par ce renouvellement de l’exigence démocratique pourrait mobiliser de plein droit sa capacité historique de création collective, au service d’objets sociaux et environnementaux d’intérêt général, du registre territorial le plus local à celui d’une planète, mise en péril par une économie sous domination financière.

En somme : remettre l’entreprise au travail.

http://www.ilo.ch/inst/publication/books-and-reports/WCMS_464701/lang–fr/index.htm