«Greenwashing»: un manuel pour déceler le vert du faux

Vraie démarche #écologique ou simple ruse #marketing? C’est la question que se posent chaque jour les journalistes de la rédaction #LeTemps , toutes rubriques confondues, face à la moisson de communiqués de presse qui vantent la fibre écologique des entreprises, mais aussi des institutions, voire des gouvernements.

La rhétorique de #préservation de l’#environnement est désormais omniprésente dans le discours public, elle capte l’attention des électeurs et des #consommateurs. Parfois, elle relève du #greenwashing, une pratique qui consiste à utiliser l’argument écologique dans le seul but d’améliorer son image

Et n’oubliez pas d’écouter les Taties Flingueuses

Dans ce 9e épisode #LesTatiesFlingueuses parlent  des #allégationsenvironnementales. Dans la jungle des #labelsenvironnementaux, les taties et Fanny font le tri entre ce qui est vrai et ce qui est faux dans la communication des #entreprises sur l’#environnement.

Le #zérocarbone n’existe pas

#organique n’est pas forcément #bio

#labels #normes

#information #communication #vigilance

«Greenwashing»: un manuel pour déceler le vert du faux

Numérique : cliquer, c’est polluer

Numérique : cliquer, c’est polluer

Car le numérique ne fait pas que consommer de l’électricité : pour fonctionner, nos objets connectés ont besoin de métaux dits “rares”. “On dénombre une trentaine de métaux rares tels que l’indium, le gallium ou encore les terres rares, qui sont une classe de métaux rares”, explique Guillaume Pitron, journaliste spécialiste de la géopolitique des matières, dans une interview à l’Agence française de développement. Les terres rares regroupent une quinzaine de métaux : le cobalt, le tungstène, le tantale, etc. Tous ces matériaux possèdent des propriétés magnétiques très recherchées par l’industrie du high-tech mais il y a un problème : ils sont inégalement répartis sur la planète et leur production est polluante, en plus d’être peu rentable.

“Les conditions d’exploitation et de production des terres rares sont sujettes à controverse”, exposait un chimiste dans Libération en mai 2019, ces minerais étant très difficiles à valoriser.

https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-face-cachee-numerique.pdf

https://www.franceculture.fr/numerique/le-cout-ecologique-du-numerique

Le numérique est tout sauf virtuel

Ecoutez aussi Les Taties flingueuses @flingueuses

L’Épisode sur le numérique est tout sauf virtuel

https://lnkd.in/dGtN3AW

Dans ce 9e épisode #LesTatiesFlingueuses parlent des #allégationsenvironnementales

 

Dans ce 9e épisode #LesTatiesFlingueuses parlent  des #allégationsenvironnementales. Dans la jungle des #labelsenvironnementaux, les taties et Fanny font le tri entre ce qui est vrai et ce qui est faux dans la communication des #entreprises sur l’#environnement.

Le #zérocarbone n’existe pas

#organique n’est pas forcément #bio

#labels #normes

#information #communication #vigilance

https://podcast.ausha.co/taties-flingueuses/les-taties-flingueuses-episode-9-dans-la-jungle-des-labels-environnementaux

« Civic tech » : la CNIL appelle à la vigilance

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Par Claire Legros Le monde 9/12/2019

Un an après l’annonce du grand débat, l’instance de régulation publie un document incitant à construire « des modèles vertueux » de technologies civiques.

C’est un mot fourre-tout bien pratique mais aux contours assez flous. Dans la famille des civic tech (« technologies civiques »), on trouve aussi bien des plates-formes de pétitions en ligne et de mobilisation citoyenne, indépendantes des pouvoirs publics, que des outils plus institutionnels de budgets participatifs et de concertation.

Si l’on y ajoute les technologies à visée électorale – pour personnaliser par exemple les messages adressés par les partis aux électeurs – (pol tech), les outils déployés par les gouvernements pour améliorer leur fonctionnement ou la transparence des politiques publiques (gov tech), et les réseaux sociaux, où se joue désormais une partie du débat politique, on obtient un écosystème foisonnant et disparate où les modèles économiques sont aussi variés que les profils des acteurs.

Lire aussi: La démocratie participative, un marché convoité

Publié ce lundi 9 décembre, le cahier intitulé Civic tech, données et Demos, que consacre la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) aux technologies civiques, dresse un panorama bienvenu, d’autant qu’il intervient dans un contexte particulier. Du mouvement des « gilets jaunes », parti des réseaux sociaux, au grand débat en ligne organisé par le gouvernement, l’année écoulée a marqué un tournant dans l’usage des technologies civiques, de plus en plus présentes dans le débat démocratique.

Elle a de fait apporté une visibilité à des questionnements qui courent depuis une dizaine d’années : comment garantir la confiance dans la protection des données personnelles et la loyauté des logiciels utilisés ? Quelle valeur accorder à la participation en ligne quand une partie de la population n’y est pas représentée ? Comment l’analyser ? Quel rôle doit-elle jouer dans le processus de décision politique et, in fine, l’exercice du pouvoir ?

Lire aussi: Grand débat en ligne et démocratie : l’analyse et la transparence des données en question

Des données « sensibles » à la protection renforcée

Si elle n’apporte pas de réponses définitives à ces questions, l’instance garante de la protection des données personnelles éclaire les enjeux éthiques et politiques de la démocratie en ligne, et livre une série de recommandations pour « garantir un environnement de confiance » et renforcer les bonnes pratiques.

Depuis mai 2018, le règlement européen sur la protection des données (RGPD) encadre l’utilisation des données politiques considérées comme « sensibles ». Un parti politique ne peut, par exemple, utiliser des données personnelles sans un consentement explicite de la personne concernée. Pour autant, les procédures ne sont pas toujours respectées et de nombreuses questions demeurent. Ainsi l’organisation d’un débat démocratique en ligne est soumise à des impératifs qui peuvent sembler contradictoires : il faut à la fois préserver l’anonymat des participants tout en garantissant le recueil d’informations suffisantes pour les authentifier.

Le grand débat reste à ce titre un exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Le choix des organisateurs de demander aux participants uniquement leur code postal a empêché toute authentification et a conduit à une instrumentalisation de la consultation par des groupes d’intérêt. A l’inverse, dans le cadre du référendum sur la privatisation de Groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris), la publication des signataires peut dissuader des citoyens d’y participer.

Lire aussi: Contributions au « grand débat » : comment analyser 68 millions de mots en deux semaines ?

A l’instar de l’isoloir dans un bureau de vote, « les technologies civiques doivent permettre aux individus de s’exprimer librement sans avoir à supporter le poids de la pression sociale », rappelle le groupe d’experts de la CNIL. Alors qu’Emmanuel Macron s’était déclaré partisan, en janvier, d’une « sortie progressive de l’anonymat » sur Internet, l’instance de régulation défend au contraire le recours au « pseudonymat » et engage les acteurs à proscrire l’indexation des participations sur les moteurs de recherche. Pour aller plus loin, elle recommande d’explorer l’usage de tiers de confiance et la gestion décentralisée des identités afin que le commanditaire d’une consultation puisse authentifier les participants sans les identifier.

Lire aussi: « La démocratie ne peut exister que grâce à une saine dose d’anonymat »

« Les technologies civiques ne sont pas neutres »

Comment s’assurer que la présentation des débats ou le classement des contributions ne risquent pas d’influencer les participants ? Parce que « les technologies civiques ne sont pas neutres », la CNIL invite les acteurs à penser des outils respectueux de la vie privée « dès leur conception », en privilégiant une information claire sur le déroulé de la consultation et les droits des utilisateurs.

Dans le débat qui oppose les partisans des logiciels ouverts aux tenants des logiciels propriétaires, l’instance de régulation ne tranche pas, mais précise que « l’ouverture du code de la plate-forme et des données de la participation est une garantie visant à permettre l’auditabilité des traitements algorithmiques ». « On n’est pas dans l’injonction en faveur de tel ou tel modèle économique, précise Régis Chatellier, l’un des auteurs du document. Mais tout acteur qui traite de la donnée personnelle est soumis au RGPD et doit savoir qu’il peut faire l’objet d’un contrôle, où il lui pourrait lui être demandé l’accès au code de l’algorithme. »

La CNIL recommande en outre aux acteurs de « se fédérer pour harmoniser leurs pratiques et aller vers la coconstruction d’un code de conduite » qui définisse les bonnes pratiques. Une telle charte, contraignante pour ceux qui y adhèrent, représenterait un « signal positif » envoyé aux citoyens et aux commanditaires.

Un peu plus d’un an après les révélations sur le scandale Cambridge Analytica, l’heure est à la méfiance à l’égard des réseaux sociaux. Alors qu’une large part des collectivités reconnaissent utiliser Facebook pour échanger avec leurs habitants, la CNIL met en garde les acteurs publics contre le risque de dépendance vis-à-vis d’entreprises dont ils ne maîtrisent pas les règles de traitement des données, de modération ou d’affichage. Elle invite aussi à proscrire leur recours pour authentifier les participants à une consultation.

Lire aussi: Ce qu’il faut savoir sur Cambridge Analytica, la société au cœur du scandale Facebook

Risque d’exclusion

Au-delà des aspects techniques, l’impact et l’efficacité des outils sont aussi questionnés. Alors que la démocratie en ligne est souvent mise en avant pour sa capacité à renouveler les publics des consultations, le danger existe bel et bien d’« exclure des processus politiques des pans entiers de la population », du fait des inégalités profondes en matière d’accès au numérique, estime la CNIL qui recommande aux pouvoirs publics de développer une éducation civique technologique pour que les civic tech ne fassent pas de la démocratie « une affaire d’experts ».

Face au risque de « solutionnisme technologique », les auteurs du cahier recommandent de combiner systématiquement « des dispositifs en ligne et en présentiel », voire d’explorer des formats innovants de participation, sur le modèle de la convention citoyenne pour la transition écologique. Avec un mot d’ordre : si la technologie offre des opportunités en matière d’innovation démocratique, elle doit rester avant tout un moyen au service de la décision politique.

Un an après l’annonce du grand débat, l’instance de régulation publie un document incitant à construire « des modèles vertueux » de technologies civiques.

« Civic tech » : la CNIL appelle à la vigilance