Considérer le dérèglement climatique comme la seule urgence environnementale de portée véritablement globale, est une erreur. L’urgence climatique, bien sûr, est évidente et pas secondaire. Elle se manifeste malheureusement au quotidien, même si elle peut être observée de manière différenciée et différée dans le temps et selon les zones géographiques. Mais l’urgence environnementale ne se réduit pas à l’urgence climatique.
En effet, les bouleversements fondamentaux à l’oeuvre en matière de biodiversité doivent nous interpeller tout autant. Le vivant disparaît actuellement à un rythme inconnu jusqu’ici sur notre planète. Les premières causes d’effondrement de la biodiversité restent la destruction des habitats, les pollutions généralisées des écosystèmes et les destructions directes des espèces. Naturelle-ment, ces différents facteurs interagissent et il en résulte une aggravation et une accélération des perturbations environnementales. Mais c’est bien le vivant qui est l’indicateur le plus intégrateur de toutes les atteintes environne-mentales faites à notre planète.
La modification des écosystèmes, les sècheresses, inondations, tempêtes, problèmes sanitaires, les enjeux d’approvisionne-ment en alimentation et en eau sont très perceptibles. Les conséquences des changements climatiques se font d’ores et déjà ressentir et pourraient s’accentuer si les États persistent à ne pas prendre de réelles décisions contraignantes.
Les activités économiques et industrielles produisent un impact de plus en plus prégnant sur l’environnement et sur les équilibres sociaux. Malgré plusieurs crises écologiques, économiques et sociétales survenues dans le monde, la situation environnementale s’aggrave et, depuis près de 50 ans, les inégalités augmentent dans presque tous les pays du monde.
Au fur et à mesure de l’avancée des con-naissances scientifiques sur des enjeux comme le réchauffement climatique, la disparition de la biodiversité ou la quantité de plastique pré-sente dans les océans, il faut se rendre à l’évidence de la nécessité à trouver un modèle économique plus juste, susceptible de per-mettre d’assurer nos besoins sans détruire notre écosystème.
Il faut souligner que les premiers rapports formulant cette nécessité datent des années 1970, notamment avec la publication du rap-port du Club de Rome (1972) et du rapport Brundtland (1987) , “Notre avenir à tous”, même si certains philosophes, comme Henri David Thoreau et Hans Jonas, ont très tôt mis en avant les problèmes que pose la civilisation technicisée…..
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